LA BIO-INDICATION


  Biologie d'un lichen
  Types de lichens
  Techniques de détermination et méthode de travail


Les élèves de L'Atelier Scientifique estiment la pollution de fond de Valenciennes, rue par rue en utilisant une méthode de bio-indication basée sur la présence ou l'absence, sur les troncs des arbres, de certaines espèces de lichens.
Ces petits êtres vivants sont très sensibles à la pollution de l'air, certains plus que d'autres.

On a déterminé sept zones de qualité de l'air en fonction des différentes sensibilités à la pollution atmosphérique de chaque espèce de lichen:
     • En zone A: on ne trouve aucun lichen, ils ont tous été tués.
     • En zone G: Toutes les espèces peuvent vivre.

La méthode indique si la qualité de l'air est bonne ou mauvaise (bien évidemment, si l'air est bon pour les lichens, il l'est pur nous également).
Par contre, elle ne nous permet de connaître le type de polluants qui a tué les lichens. Pour cela nous avons besoin des travaux d'AREMASSE.

Dans le paragraphe suivant, nous allons vous expliquer ce que sont les lichens, la méthode utilisée, puis notre technique utilisée.


  Types de lichens
  Techniques de détermination et méthode de travail

BIOLOGIE D'UN LICHEN

1.Qu'est ce qu'un lichen ?
Un lichen est un organisme issu d'une association symbiotique entre un champignon et une algue.

2.Qu'est-ce que ce champignon ?
Le champignon représente 90% de la masse totale du lichen. C'est un organisme hétérotrophe ;c'est à dire qu'il se nourrit comme nous le faisons, de matière organique déjà synthétisée pour tirer l'énergie dont il a besoin.

3.Qu'est-ce que cette algue ?
L'algue est un organisme autotrophe. Elle est capable de réaliser la photosynthèse. Elle possède un pigment de couleur verte : la chlorophylle qui lui permet de transformer l'énergie solaire afin de fabriquer sa propre manière organique à partir :
- de dioxyde de carbone (CO2)
- d'eau (H2O)
- de sels minéraux

4.Quel est leur relation ?
En général, l'échange se matérialise par un apport d'eau et de sels minéraux par le champignon à destination de l'algue.Cette dernière s'occupe de fabriquer certains constituants organiques et en laisse une partie à son hôte.Les deux partenaires sont intimement liées à l'intérieur du champignon par un « cordon », le suçoir (encore appelé haustorium)par lequel transitent les différent éléments nutritifs.
Cette association lichénique apporte des propriétés que les deux partenaires n 'ont pas individuellement :
-pouvoir de se développer sur des substrats extrêmes où aucun autres être vivant n'arrive à s'installer: roche nue, écorces…
-la reviviscence: après la pluie, le lichen stocke l'eau contenant les sels minéraux. Cela lui permet de faire fonctionner pendant un certain temps les 2 partenaires. En période de sécheresse, le lichen devient sec, inactif, mais il est capable de survivre jusqu'à la prochaine pluie où il redeviendra actif
-la résistance aux températures extrêmes, l'assimilation peut encore être active jusqu'à 40°C.


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TECHNIQUES DE DETERMINATION

En 1970, les anglais Hawksworth et Rose mirent au point une technique de mesure de la pollution atmosphérique a partir de l'étude et de l'observation des lichens.
En 1986 une nouvelle technique consistant a étudier les associations lichéniques a due être proposée par C. Van Haluwyn et M. Lerond; car l'ancienne technique n'était plus valable à cause:
-la régression constante de la pollution par le SO2 (dioxyde de soufre) (les listes avaient été établies en période de pollution croissante au SO2
- on ne trouve pas les mêmes races d'arbres en France qu'en Grande-Bretagne
- les conditions écologiques françaises ne sont pas tout à fait identiques qu'en Grande-Bretagne

La pollution est divisée en 7 zones de A à G; A étant la zone comprenant une très forte pollution (aucun lichen) et la zone G étant la zone la moins polluée.
- zone A: est la zone où la pollution est à son maximum
- zones B, C et D: correspondent à des zones de très forte et d'assez forte pollution; dans la zone D, les arbres présentent moins de 10 espèces lichéniques différentes.
- zone E: est une zone de pollution moyenne avec apparition de quelques foliacés et fructiculeux.
- Zones F et G: sont des zones de faible ou très faibles pollutions.

Depuis peu, les populations de lichens ont fortement évoluées, les causes exactes ne sont pas encore connues mais plusieurs hypothèses sont avancées: réchauffement de la planète, disparition d'anciens polluants, apparition de nouveaux. Il est donc impossible d'utiliser d'anciennes échelles.Des travaux sont en cours pour en établir une nouvelle.



METHODE DE TRAVAIL

Travail sur le terrain

Repérage des arbres
Il faut choisir des arbres dont le tronc est bien vertical (pour éviter de travailler avec des lichens trop lessivés par les pluies.).
Certaines essences sont plus favorables que d'autre:tilleul, peuplier, platane, robinier… On les utilisera donc en priorité quand ils sont présents.
Dans chaque rue on travaille sur un maximum d'arbres.

Choix de la zone d'observation
Elle est choisie , sur le tronc, à la hauteur ou l'on respire dans une zone qui ne reçoit pas les eaux issues de la base des branches maîtresses.

Voir schéma (cliquez ici)

Travail de détermination
Une loupe de grossissement minimum x 8 est nécessaire pour la
détermination de tous les lichens présents dans la zone.
On note tous les noms sur un carnet.

Travail en atelier
Il faut reporter les observations sur les fiches de rangement.
On détermine le type de pollution en utilisant l'échelle de correspondance.



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Épiphytes : se dit d'un végétal fixé sur un autre mais non parasite
 

 




   
 
 

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